Aujourd’hui, on sait que d’un point de vue physiologique, l’accouchement commence suite à une série d’interactions entre le corps de la maman et du bébé. L’utérus qui s’étire subit des changements, le foetus et le placenta envoient eux aussi des signaux. Le tout mis ensemble, mécanisme physique, messages hormonaux, etc) lance le processus de la naissance.

Plusieurs auteurs posent également l’hypothèse que d’un point de vue spirituel, le bébé est amené à faire le choix de naître, à sentir au plus profond de lui un “Go” intérieur. S’il en arrive là, ce n’est pas sur un simple coup de tête. Le choix de naître s’opère à la fin d’un processus qui englobe différentes étapes.

Au terme de la grossesse, le bébé se sent de plus en plus à l’étroit dans l’utérus. Parfois, le placenta commence à être moins efficace dans son rôle de subvenir à ses besoins.
Petit à petit, le bébé ne se sent plus bien là où il est. Ce qui était un nid douillet devient inconfortable, puis carrément oppressant. Le bébé peut aller jusqu’à se sentir en danger de mort et c’est cette urgence vitale qui le poussera à changer la situation.

Cet inconfort peut occasionner de la colère, puis souvent de la tristesse de se rendre compte que cet endroit où il a grandit ne peut plus l’accueillir.

Vient alors le temps de l’acceptation de ce nouvel état de fait. Ensuite, le bébé prend le temps de ressentir l’envie de partir, de quitter ce qui a été son nid. Cette partie est plus facile à vivre s’il ressent l’amour de ses parents et leur désir de le rencontrer différemment, de le tenir dans leur bras, contre leur coeur, et s’il ressent leur confiance à cette idée.

Bernard Montaud ajoute que, juste avant de décider de naître, le bébé sait quel sera son rôle par rapport à ses parents, et quel est le sens de sa vie, sa mission envers l’humanité. Cela lui donne 2 bonnes raisons de déclencher l’accouchement. L’installation de l’écran (dernière étape de naissance) lui fera oublier ces informations, mais durant sa vie, il pourra être amené à les reconnaître.

Le choix de naître, c’est aussi pour l’enfant la toute première expérience de prise de décision, une expérience d’acteur de sa vie. Chacun sait combien les premières expériences sont fondatrices. Vous comprenez dès lors l’impact sur les bébés (et adultes en devenir) lorsque pour toutes sortes de raisons, cette expérience de “décider de naître” est vécue avec des difficultés.
La décision de naître peut être “volée” , par un déclenchement de l’accouchement, ou si le corps de la maman ne peut plus remplir son rôle, pour quelque raison que ce soit..
Mais le bébé peut aussi sentir qu’il n’a pas le temps de décider, que la décision doit être prise de manière hâtive, précipitée, sans prendre le temps nécessaire pour s’assurer que c’est le bon choix.
Le bébé peut mettre en place une croyance que la décision ne lui appartient pas.
Il peut avoir peur de ce qu’il ressent du “dehors” et ne pas vouloir décider. Il peut aussi décider de ne pas sortir s’il ressent du danger à l’extérieur (à tord ou à raison).
A l’inverse, il peut décider de sortir plus tôt s’il ressent le danger comme étant à l’intérieur.

Votre vécu de cette décision initiale, initiatique, votre vécu du choix de naître a une influence sur votre vie aujourd’hui. Choisir une nouvelle paire de chaussures, choisir une maison, des études, un travail, … Plus le changement que le choix implique dans votre vie est important, plus cela réveille cette mémoire. Observer votre manière de vivre vos petites et grandes décisions dans la vie est une belle piste pour vous reconnecter à cette première expérience de vie, vous qui avez eu la force incroyable de venir au monde!

Je vous envoie beaucoup d’amour!

Références:
http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2013/10/01/bebe-choisit-moment-naissance

Bernard Montaud – L’accompagnement de la naissance – Edit’as
Sylvie Prager-Séchaud – Les mémoires de naissance – éd. Dangles