Aujourd’hui, en Belgique, nous vivons dans une société sûre, où l’allaitement d’un bébé n’est pas un moyen de survie, mais un choix que peut faire chaque femme. Durant les dernières décennies, le biberon et le lait artificiel ont été beaucoup mis en avant. C’est une réalité: le lait artificiel est une grande avancée scientifique pour permettre à tout nourrisson de recevoir un lait qui lui permette de grandir en sécurité.

Cependant, comme je vous invite à le découvrir dans le documentaire d’Arte (voir ici)
le lait maternel reste un vrai trésor de la nature. Par sa richesse et sa capacité d’adaptation incroyable, il reste encore un mystère pour les scientifiques.

Ces particularités du lait maternel, ainsi que le retour à l’encouragement d’un maternage proximal suite aux découvertes en neurosciences, engendrent une recrudescence du nombre de mamans qui souhaitent allaiter.
Malheureusement, les années “biberon” ont créé une sorte de rupture dans la transmission entre femmes autour de l’allaitement. Les petites filles et petits garçons n’ont plus vu leur maman allaiter au quotidien. De nombreuses femmes qui souhaitent allaiter aujourd’hui doivent chercher, s’informer, apprendre, retrouver des gestes naturels qui se sont perdus.

Comprendre comment fonctionne l’allaitement peut vous aider à avoir les bons réflexes, alors c’est parti pour quelques explications!

Pendant la grossesse déjà, certaines hormones préparent les seins pour l’allaitement, de sorte qu’au moment de la naissance, vos seins produisent du colostrum. Jaune-orangé et assez épais, le colostrum est un concentré de vitamines, de protéines, de sels minéraux et d’immunoglobulines (ou anticorps) qui renforcent l’immunité de votre bébé.
Les quantités produites sont assez faibles mais parfaitement adaptées aux besoin de votre bébé, pour mettre en route tout en douceur son système digestif.
Petit à petit, le lait devient plus liquide, plus clair et plus abondant.

Si vous vous sentez maladroite pour installer votre tout petit au sein, n’hésitez pas à appeler une sage-femme à chaque tétée, jusqu’à ce que vous vous sentiez en confiance et que vous soyez sûre de voir et ressentir dans votre corps que votre bébé est bien positionné. (article sur les positions à suivre!)

Trois à cinq jours après la naissance a lieu la montée de lait. Vos seins prennent du volume et deviennent gonflés et tendus, voir durs. Il peut être difficile pour votre tout petit d’attraper correctement le mamelon si votre sein est trop tendu. Pour l’aider, vous pouvez appliquer une compresse bien chaude sur le sein avant la tétée et masser doucement l’aréole pour l’assouplir, voire exprimer manuellement quelques gouttes de lait avant de présenter le sein à votre bébé. Proposer le sein aux premiers signes d’éveil de votre bébé sera plus facile que si vous attendez qu’il pleure pour exprimer son besoin de téter. Après la tétée, une compresse froide aide à réduire un peu l’inflammation.

Les mamelons peuvent parfois être un peu irrités, car c’est une zone sensible qui n’a pas l’habitude d’autant de contact et de stimulation. Pour les protéger, vous pouvez étaler quelques gouttes de lait maternel sur votre mamelon à la fin de la tétée. Le lait maternel est un cicatrisant naturel!

Surtout, si quelque chose vous semble anormal, inconfortable, désagréable, parlez-en avec une sage-femme ou une conseillère en allaitement. Ne partez pas du principe que “au début ça fait mal, c’est normal, ça va passer.” L’allaitement peut et devrait être sans douleur. N’abandonnez pas, cherchez et trouvez les astuces qui vont vous permettre de vivre au mieux le démarrage de votre allaitement, pour en faire la magnifique expérience qu’il devrait être.

Enfin, n’oubliez pas, malgré la chute d’hormones et les larmes qui vont parfois avec , vous êtes une maman extraordinaire et merveilleuse!